5,3 milliards de téléphones jetés cette année : peut mieux faire !

C’est en effet l’hypothèse émise par le forum international des déchets d’équipements électriques et électroniques, le WEEE, dans une étude publiée la semaine dernière. Cela correspond globalement au tiers des téléphones actuellement en circulation au niveau mondial.
Et si cela semble un nombre affolant, à juste titre, cela n’est qu’une petite partie des DEE (déchets d’équipements électroniques et électriques) inutilisés qui seraient de plus de 44 millions de tonnes ! Sans surprise malheureusement, ce constat serait en augmentation et ne cesserait de l’être, avec une prévision tablant sur un gâchis de matériels de 74 millions de tonnes d’ici à la fin de la décennie. Au rang desquels sont comptabilisés des typologies de produits très variées comme les ordinateurs, les machines à laver ou encore les tondeuses.

Le problème représenté par ces appareils non utilisés réside dans leurs matériaux de fabrication. En effet, passer tous ces équipements en recyclage permettrait de récupérer une quantité très élevée de différents métaux. Cela peut aller de métaux plutôt connus comme le cuivre ou le tungstène, à d’autres plus méconnus comme l’indium, ou plus étonnamment l’or ou l’argent !

Selon une autre étude, en sus des équipements non recyclés, se pose la question du bon recyclage des produits passant dans cette filière, qui serait d’environ 17%. Le reste étant alors soit en décharge soit détruit dans les processus de destruction de matériels.

Et cela va être sans visibilité actuelle sur la durée de vie des véhicules électriques, voitures, trottinettes et vélos, qui vont sans nul doute venir accentuer ces données dans les années à venir.

Or, le non-recyclage de l’ensemble de ces déchets, estimés à une valeur de près de 50 milliards de dollars, nécessite de fabriquer et trouver les ressources qu’ils contiennent, augmentant d’autant l’impact environnemental de la fabrication des équipements électroniques/électriques.

Les Nations Unies se sont fixées que le taux de recyclage des appareils passe de 17% à 30% pour l’année prochaine, afin que ces flux de déchets soient à la fois utiles, et non nocifs pour l’environnement tels qu’ils le sont actuellement.